Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas. Noël ou la Saint-Sylvestre sont synonymes de famille, joie, retrouvailles, cadeaux et une nourriture abondante. Ces moments de joie partagée en famille sont les moments de l’année les plus redoutés par ceux qui vivent avec des troubles du comportement alimentaire (TCA) . Il est difficile d’échapper à ces fêtes. Il faut manger avec la famille ou les amis, affronter leur regard et faire face à quelques remarques qui peuvent vous mettre mal à l’aise.
Voici quelques règles à suivre pour vous aider à affronter ce moment tant redouté.
Anticiper
Pour éviter un maximum les compulsions alimentaires, veillez à bien manger au petit déjeuner et au déjeuner sans excès. Prévoyez aussi un gouter vers 17h pour éviter la fringale du repas du soir, généralement tardif.
Le lendemain du repas de fête, même si vous avez trop mangé la veille, il est important de ne pas sauter les repas.
Ne pas résister aux tentations
Vous voulez éviter le foie gras et le chocolat au dîner pour ne pas grossir et vous essayez de résister. Il ne faut pas. Effectivement, plus vous résistez à la tentation et plus votre cerveau va se focaliser dessus. Vous allez penser à la saveur et le plaisir que cela procure d’en manger et cela provoquera une grande frustration. Ces frustrations créeront une envie tellement forte c’est à dire la compulsion et, au bout d’un moment vous poussera à craquer et à manger en plus grande quantité.
En résumé, plus les tentations sont fortes, plus les compulsions seront fortes, donc ne vous privez pas et mangez selon vos envies.
Profitez du moment
Les fêtes de fin d’années sont des moments de joie, de partage et souvent l’occasion de voir de la famille et des amis que vous ne voyez jamais. Alors, profitez de ce moment et ne laissez pas vos troubles alimentaires gâcher ces instants festifs.
Faites-vous plaisir
C’est vrai qu’un repas de fête est toujours très copieux. Mais ne vous privez pas pour autant et n’ayez pas peur des kilos sur la balance. Ces repas restent exceptionnels. Votre corps se régulera naturellement. Il se peut même que vous n’ayez pas faim le lendemain justement parce que votre corps digère encore le repas de la veille.
Écouter votre corps
Il faut écouter votre corps et manger selon sa faim. Ce n’est pas toujours évident, mais il faut manger calmement, prendre le temps de savourer ce qu’il y a dans votre bouche et savoir si vous avez encore faim.
Déculpabiliser et sortir de l’isolement
Gardez bien en tête que ce ne sont pas les repas qui vous feront grossir, mais bien les compulsions ou les crises. Oubliez vos peurs de grossir, vos craintes de ne pas être à la hauteur, et profitez pleinement de ces instants avec vos proches. Vous en sortirez fier de vous.
Il est possible que votre entourage ne soit pas informé de votre trouble du comportement alimentaire (TCA), notamment lorsque l’on souffre de boulimie vomitive. La peur panique d’être submergé par une orgie alimentaire (le *craving ) aux yeux des autres vous plonge dans un sentiment de honte. La crise de boulimie peut se manifester soit en préparant votre crise à l’avance, un peu comme si vous la programmiez, soit durant le repas où vous perdez le contrôle et ne pouvez plus vous arrêter, non pas de manger, mais de vous remplir pour soulager une tension intérieure.
Même si vous essayez de ne pas faire de crise par la simple volonté, vous risquez d’amplifier vos compulsions alimentaires. Ce n’est pas une question de volonté ; le problème n’est pas tant la nourriture, mais plutôt ce qui vous habite, comme certaines émotions refoulées, gelées, un mal-être intérieur pour lequel la nourriture va être un calmant provisoire.
Voici quelques conseils :
– Apprenez à ralentir pour permettre de sentir ce qui se passe en vous.
– Vous pouvez noter par écrit tout ce qui vous traverse l’esprit (pensées, jugements, critiques…).
– Essayez de ne pas mettre votre corps « en mode famine » ; fractionnez vos repas dans la journée.
– Prenez conscience de votre respiration, des sensations de votre corps, revenez le plus souvent à vous, comme par exemple en vous arrêtant un instant et en vous posant la question : « Comment je me sens à cet instant présent? » Même si vous ne ressentez rien, apprenez à ralentir et à vous poser cette question.
– Apprenez à ne pas vous blâmer, à ne pas vous critiquer, à ne pas imaginer que tout le monde vous regarde quand vous mangez, car vous projetez ces pensées sur les autres.
– Dites-vous que ce n’est pas de votre faute, il n’y a rien de honteux à souffrir d’un TCA. Les TCA isolent, et il est important que vous puissiez en parler à votre entourage.
– Ne restez pas seul, faite vous aider et accompagner par un professionnel en thérapie à distance ou en cabinet à Lyon 2e pour sortir et vous libérer progressivement de votre boulimie, hyperphagie et Anorexie.
Pour finir
La période des fêtes de fin d’année peut animer une souffrance et des angoisses, certes, mais vous pouvez prendre un peu de recul et essayer plutôt de les voir comme une source de plaisir, d’être et de vous retrouver avec vos proches. Même si les crises ne s’inscrivent pas comme un acte de manger mais un acte d’apaisement, de remplissage, vous pouvez porter votre attention à trouver du plaisir à manger avec des aliments qui vous procurent du plaisir et sans culpabilité.
FAQ : TCA et Gestion des Fêtes
Q1 : Comment puis-je gérer mon anxiété autour de la nourriture pendant les fêtes ?
Réponse : Préparez-vous mentalement avant les événements. Pratiquez des techniques de relaxation et rappelez-vous qu’il est normal de s’accorder des plaisirs occasionnels. Planifiez vos repas et gardez à l’esprit que c’est l’excès répété, et non les occasions spéciales, qui pose problème.
Q2 : Dois-je suivre mon régime alimentaire habituel pendant les fêtes ?
Réponse : Les fêtes sont un moment pour se faire plaisir. Il est important de trouver un équilibre entre le respect de vos habitudes alimentaires et l’ouverture aux exceptions festives. Écoutez votre corps et mangez en fonction de votre faim.
Q3 : Que faire si je me sens coupable après un repas de fête ?
Réponse : Rappelez-vous que se sentir coupable est une réaction naturelle mais souvent non productive. Concentrez-vous sur le moment présent et planifiez votre prochain repas de manière équilibrée. Pratiquez l’autocompassion et rappelez-vous que personne n’est parfait.
Q4 : Comment résister à la pression sociale de manger pendant les fêtes ?
Réponse : Soyez honnête avec vous-même et avec les autres sur vos limites. Si vous ne souhaitez pas manger certaines choses, exprimez-le poliment. Vous pouvez également préparer des réponses à l’avance pour les commentaires ou questions intrusives.
Q5 : Existe-t-il des stratégies pour éviter les compulsions alimentaires pendant les fêtes ?
Réponse : Oui. Essayez de manger régulièrement tout au long de la journée pour éviter la faim extrême. Écoutez vos signaux de faim et de satiété. Si vous sentez venir une compulsion, essayez de vous distraire ou de parler de vos sentiments avec quelqu’un en qui vous avez confiance.
Q6 : Puis-je participer aux fêtes si j’ai un TCA ?
Réponse : Absolument. Les fêtes sont plus que de la nourriture ; elles sont aussi synonymes de joie et de partage. Concentrez-vous sur les aspects non alimentaires des célébrations comme passer du temps avec vos proches.
Et vous, comment appréhendez-vous ces fêtes de fin d’années ?